Pride de nuit contre les agressions LGBTQIAphobes
Agressions verbales, physiques, sexuelles, menaces, rejet, dégoût, discrimination. Chaque jour, des personnes LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel-le, et +) sont agressées du fait de leur orientation sexuelle ou identité de genre, que ce soit dans l’espace public ou privé. L’espace public ne l’est pas pour tout le monde. Le risque d’agression est perpétuel pour nous, qui ne sommes pas des mecs cisgenres hétéros.
Il existe
des chiffres des cas répertoriés (1575 témoignages d’actes LGBTphobes en 2016 à
SOS Homophobie ; 1/3 des personnes LGBTI agressées ou menacées en raison
de leur sexualité selon la Commission Européenne ; 2609 victimes de
transphobie dans 71 pays depuis 2008 selon l’ONG Transgender Europe ; 80
pays criminalisant toujours les relations homosexuelles) qui sont bien
en-dessous de la réalité et ne seront jamais suffisants pour décrire la
violence que nous vivons au quotidien. Ce
ne sont que des chiffres, nous sommes des personnes.
La nuit du
31 décembre 2017 au 1er janvier 2018, nous avons été
agressé.e.*.s. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, dix
fois, trop de fois. En une nuit, une
nuit de fête, une nuit d’amusement, nous avons été la cible de multiples
agressions et insultes.
Cette nuit-là, au Centre LGBTI, lors d’une soirée organisée par le collectif The Big Tape et l’association 2MSG (Migrations, Minorités Sexuelles et de Genre), nous avons été moqué.e.*.s, insulté.e.*.s, frappé.e.*.s, choqué.e.*.s, pour la simple et terrible raison que nous ne sommes pas conformes à certaines normes.
Cette nuit-là, au Centre LGBTI, lors d’une soirée organisée par le collectif The Big Tape et l’association 2MSG (Migrations, Minorités Sexuelles et de Genre), nous avons été moqué.e.*.s, insulté.e.*.s, frappé.e.*.s, choqué.e.*.s, pour la simple et terrible raison que nous ne sommes pas conformes à certaines normes.
Imaginez. Vous fumez devant le lieu où vous
fêtez le Nouvel An. Un groupe de personnes passe, lit la mention « Centre LGBTI »
au-dessus de votre tête. Parce qu’ils n’aiment pas ce qu’ils en déduisent,
parce qu’ils n’aiment pas ce que vous êtes, ils vous crachent dessus.
Imaginez. Vous embrassez la personne qui vous plait à la porte, une personne identifiée comme étant du même genre que le vôtre. Un passant sort son portable pour vous prendre en vidéo, comme si vous étiez des bêtes de foire.
Imaginez. Vous embrassez la personne qui vous plait à la porte, une personne identifiée comme étant du même genre que le vôtre. Un passant sort son portable pour vous prendre en vidéo, comme si vous étiez des bêtes de foire.
Parce que
ces violences sont la marque des oppressions
systémiques hétéropatriarcale et cissexiste, nous avons décidé d’organiser
collectivement une marche de nuit en
réponse aux agressions LGBTQIAphobes et sexistes qui ont lieu tous les jours,
toutes les nuits, dans les rues de Lyon, car ces espaces et ces moments nous appartiennent également.
FièrEs et venèrEs, nous voulons pouvoir être libres
dans l’espace public et dans les lieux de fête.
FièrEs et venèrEs, nous en avons marre de changer de trottoir, de baisser les yeux, de se faire discrèt.e.*.s.
FièrEs et venèrEs, nous ne nous laisserons pas faire.
FièrEs et venèrEs, nous en avons marre de changer de trottoir, de baisser les yeux, de se faire discrèt.e.*.s.
FièrEs et venèrEs, nous ne nous laisserons pas faire.
Nous nous
donnons rendez-vous le samedi 10 mars à 21h place des Terreaux pour une PRIDE
DE NUIT en mixité choisie personnes LGBTQIA et meufs, pour reprendre la rue,
la nuit !
Signataires : Les Méduses, Les Salopettes, Collectif Lesbien Lyonnais,
Chrysalide, arcENSiel, CGA Lyon, Collectif Autodéfense et Action Féministe,
MédicAction, Collectif Pamplemousse, Labo TPG, Planning Familial 69, Super
Féministe, ALyon-Nous, ASso LGBTI de Lyon 2