La marche des fiertés, c'est demain!

Tout est dans le titre!
Malgré des difficultés avec la préfecture (cf communiqué de presse ci-dessous), et même si celle-ci  entérine apparemment l'idée que le 5ème arrondissement appartiendrait aux fachos plus qu'aux autres, la marche aura bien lieu cette année.

Nous avons fait un atelier pancartes/banderoles avec le C2L et nous donnons un point de RDV commun :

13h45 devant le Veilleur de pierre
(intersection rue Gasparin/place Bellecour)




Samedi 17 juin aura lieu la 22e Marche des Fiertés LGBTI d’Auvergne-Rhône- Alpes. Ce matin la Lesbian and Gay Pride de Lyon a été informée que le parcours, déposé en décembre 2016, était frappé d’une interdiction partielle. La Préfecture du Rhône refuse que nous passions dans le 5e arrondissement et nous impose un nouveau trajet.

Deux poids deux mesures.
Les arguments avancés par la Préfecture du Rhône ne tiennent pas. Elle affirme que le défilé de la Marche des Fiertés LGBTI sur le Vieux Lyon bloquerait simultanément deux ponts et les quais empêchant ainsi les secours d’accéder au quartier.

Pourtant, selon les chiffres de la police, depuis 10 ans, la Marche des Fiertés LGBTI ne dépasserait jamais les 10 000 manifestants. Hors, en février 2014, la manif pour tous a emprunté exactement le même itinéraire alors qu’elle comptait 30 000 manifestants selon les mêmes services de police.

Devons-nous en déduire que la manif pour tous, pourtant 3 fois plus nombreuses, occupait moins d’espace que la Marche des Fiertés LGBTI ?

L’idéologie de la manif pour tous est en adéquation avec les idées nauséabondes des groupuscules d’extrême droite qui ne cessent de s’implanter dans le Vieux Lyon. Aussi, il est inacceptable, qu’en France, en fonction des idées politiques qu’elles défendent, certaines associations soient autorisées à manifester dans certains quartiers alors que d’autres non !

Etat d’urgence et effectifs de police
Pour justifier sa décision, la Préfecture du Rhône évoque également le manque d’effectif pour assurer le maintien de l’ordre, en cette période d’état d’urgence, alors qu’il y a, au même moment, d’autres événements culturels : « Jazz à Vienne » et « Nuits de Fourvière »

Ainsi la Préfecture a fait le choix de mobiliser d’important moyens humains de l’Etat pour sécuriser des événements culturels privés payants au détriment d’une manifestation politique et revendicatrice que l’Etat a l’obligation de sécuriser, remettant ainsi en cause la liberté de manifester ».

La Lesbian and Gay Pride de Lyon avait, par ailleurs, bien anticipé ce problème des effectifs en déposant son parcours dès décembre 2016.

Aujourd’hui, nous constatons que trop d’interdictions (partielles ou totales) de rassemblements publics ont souvent été justifiées par les autorités avec cet argument. A l’heure où le gouvernement souhaite pérenniser les principales mesures permises par l’état d’urgence dans le droit commun, ce cas très précis de Lyon démontre, encore une fois, les dérives qu’elles peuvent engendrer.

Sous prétexte que l’État est gêné dans les grandes largeurs par ce passage dans le Vieux Lyon, il ne peut pas sortir la « carte joker » de l’état d’urgence et les moyens humains inhérents pour masquer le véritable problème : l’extrême droite dicte ses lois dans le quartier.

Les organisateurs ne sont pas dupes. La préfecture avance des arguments fallacieux pour dissimuler la véritable raison de cette interdiction partielle : l’implantation des groupuscules d’extrême droite dans le Vieux Lyon, qui ont fait de ce quartier leur fief.
Aussi nous appelons, au-delà des revendications LGBTI, tous les défenseuses et défenseurs des libertés publiques à s’unir, ce samedi 17 juin, derrière notre mot d’ordre : « Ici et ailleurs, nos droits ne sont pas négociables ». Nous marcherons bien, malgré la pression et cette interdiction partielle, pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas, en Europe et ailleurs, se rassembler ou manifester pour défendre les droits des LGBTI.

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