#onvautmieuxqueça
Après le 8 mars, il y a le 9 mars...
Nous reproduisons ici le texte unitaire produit par plusieurs syndicats (CFE-CGC, CGT, CFDT, UNSA, Solidaires) qui rappelle à quel point l'égalité professionnelle est loin d'être atteinte dans notre beau pays.
Et nous en profitons pour vous appeler à être nombreux et nombreuses dès le 9 mars dans les rues de Lyon (départ 13h place Bellecour) contre le projet de loi El-Khomri, qui nous promet des lendemains toujours plus précaires...
Nous reproduisons ici le texte unitaire produit par plusieurs syndicats (CFE-CGC, CGT, CFDT, UNSA, Solidaires) qui rappelle à quel point l'égalité professionnelle est loin d'être atteinte dans notre beau pays.
Et nous en profitons pour vous appeler à être nombreux et nombreuses dès le 9 mars dans les rues de Lyon (départ 13h place Bellecour) contre le projet de loi El-Khomri, qui nous promet des lendemains toujours plus précaires...
" En 2016, alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes, que six lois successives
et de nombreux accords ont affirmé le principe
de l’égalité salariale, il y a toujours 27 % d’écart de rémunération entre les femmes et
les hommes. Alors que l’accès à l’emploi est
un moyen d’émancipation et d’autonomie
déterminant pour les femmes, seules 66%
d’entre elles sont en emploi, contre 75 % pour
les hommes. Les femmes sont davantage touchées par la précarité: 11,6% sont en CDD
(7,6 % des hommes) et elles représentent 80 %
des salarié-e-s à temps partiel. Elles sont 80 %
à déclarer être régulièrement confrontées à
des attitudes ou comportements sexistes au
travail. Ce sont encore elles qui assument
l’essentiel des responsabilités familiales et qui
sont directement pénalisées par l’insuffisance
des services publics de prise en charge de la
petite enfance mais aussi de la dépendance.
Seule une action volontariste et déterminée
permettra de faire reculer ces inégalités.
Or, les signaux que nous observons vont dans
le sens contraire et nous inquiètent : désengagement des pouvoirs publics sur l’égalité, suppression du ministère dédié aux droits des
femmes, promesses de création de places en
crèche non tenues, sanctions insuffisantes des
entreprises qui discriminent... Dans la fonction publique, le protocole d’accord pour
l’égalité Femmes/Hommes signé il y a deux
ans par toutes les organisations syndicales reste
très insuffisamment appliqué. Nous regrettons
le blocage du patronat sur les questions d’égalité professionnelle : difficulté de mise en
œuvre des accords par manque d’évaluation
et de sanction, pas de négociation sur les classifications...
Nous nous inquiétons, en France et en Europe,
de la montée des discours réactionnaires et des
remises en cause du droit des femmes à disposer de leur corps (accès à la contraception, à
l’IVG...).
Plus que jamais, nous pensons nécessaire de continuer notre action pour faire de l’égalité une réalité. Sur le terrain, nous travaillons pour que les IRP garantissent une juste représentation des salariés et fassent progresser la mixité.
Nous nous engageons ensemble dans les territoires, les branches, les entreprises et la fonction publique à travailler pour :
Plus que jamais, nous pensons nécessaire de continuer notre action pour faire de l’égalité une réalité. Sur le terrain, nous travaillons pour que les IRP garantissent une juste représentation des salariés et fassent progresser la mixité.
Nous nous engageons ensemble dans les territoires, les branches, les entreprises et la fonction publique à travailler pour :
-
supprimer les écarts de rémunération entre
les femmes et les hommes et mettre fin aux
mécanismes qui renforcent les inégalités
(part variable, mécanismes indemnitaires) ;
-
limiter le recours aux contrats à temps partiels, en le rendant financièrement dissuasif pour les employeurs et en améliorant la
protection sociale des salarié-e-s ;
-
promouvoir la mixité des métiers et des
filières scolaires et universitaires. À l’école,
dans les entreprises, lutter contre les stéréotypes de genre, notamment par des
formations dédiées ;
-
agir pour la revalorisation des métiers à
prédominance féminine et pour une juste
reconnaissance des compétences et des
qualifications ;
- lutter contre les inégalités de carrière, identifier et supprimer les mécanismes du plafond de verre pour permettre l’accès des femmes à toutes les fonctions d’encadrement et de direction, dans l’entreprise comme dans la fonction publique ;
-
garantir la prise en compte des risques et de la pénibilité des métiers à prédominance féminine ;
-
lutter contre les inégalités de retraite ;
-
mettre en place un temps de travail et une organisation
du travail permettant à toutes et tous une bonne articulation de leur vie personnelle et professionnelle. Le congé parental doit être revalorisé pour permettre une
parentalité partagée ;
• lutter contre les violences sexistes et sexuelles en renforçant la prévention sur les lieux de travail et la protection des victimes ;
• développer les lieux d’accueil pour la petite enfance,
répondre aux problèmes liés à la perte d’autonomie,
renforcer les services publics appuyés sur des emplois
stables et favoriser une politique familiale compatible
avec ces objectifs.
À l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droit des
femmes, nous appelons les femmes et les hommes à se mobiliser sur leurs
lieux de travail pour faire cesser ces discriminations inacceptables et pour
faire de l’égalité une réalité. Les pouvoirs publics doivent mener et évaluer
l’ensemble des politiques publiques à l’aune de l’égalité. Les employeurs
du privé comme du public doivent mettre fin aux inégalités salariales et
professionnelles, à la précarité et se donner les moyens de mieux combattre
les violences sexistes et sexuelles au travail."