Le retour du retrait !!... et autres articles passionnants…




… dans le dernier D’Ebats Féministes qui vient de sortir.

Au sommaire de ce n°45 :

Outre cet article sur le retrait… de l’Ecole qui subvertit nos enfants (on vous laisse lire la suite)

On y trouve plusieurs « mini-dossiers » :
-       sur l’IVG avec le point sur les mobilisations contre la suppression du droit à l’IVG en Espagne, un article sur la situation aux Etats-Unis, et une info sur le rapport Estrela enterré par le Parlement européen.



-     autour du masculinisme, avec notamment la présentation d’un groupe de travail autour de cette question au Planning 69, et l’annonce de la sortie du livre « Contre le masculinisme, guide d’autodéfense intellectuelle », dont on a déjà parlé dans le blog.
-       sur la thématique « Sexualité et handicap » : un retour sur la projection-débat organisée par le Planning Familial autour du film The sessions, et une présentation du CeRHeS.

Et encore plein d’infos, et pour finir une présentation des actions menées par Super Féministe en 2013.

D’Ebats Féministes est téléchargeable sur le site régional du Planning : http://www.leplanning-rhonealpes.org/wp-content/uploads/2014/01/bulletin45-f%C3%A9vrier-2014vf.pdf

Et comme l’édito de ce numéro résume bien les attaques actuelles contre l’IVG, on vous le propose là tout de suite :







IVG menacé, féministes mobilisées !!

Dans plusieurs pays d’Europe, et plus largement dans le Monde, les droits des femmes que l’on croyait définitivement acquis reculent dangereusement, conduisant à des situations intolérables d’oppression.
Autour de ce contrôle global et permanent du corps des femmes se dessinent les contours d’un paysage extrêmement inquiétant pour aujourd’hui comme pour demain. Les discours de haine de l’autre, xénophobes et racistes semblent s’installer dans nos sociétés et font présager des lendemains compliqués.

Remise en question du droit à l’avortement et remobilisation des anti-choix
Ces deux dernières années en France et en Europe, se sont multipliées les attaques contre les droits des femmes, notamment le droit à disposer de leur corps : 

-      En France, les restructurations et les fermetures des Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse (CIVG) continuent et détériorent l’accompagnement de qualité des femmes et les conditions d’accès à l’avortement ;

-      Les discussions parlementaires autour de la suppression de la notion « de détresse » présente dans la loi de 1975, ont entrainé des propos inadmissibles. Un groupe de députés UMP proposant même le déremboursement de l’IVG. L’argument étant que si l’IVG n’a pas lieu dans un contexte de détresse ou n’est pas vécu comme tel par les femmes, le service public n’a pas à le prendre en charge ! C’est oublier que les termes de la loi de 1975 répondaient à un contexte particulier. Le terme de « détresse » était justifié alors pour obtenir le consensus parlementaire qui permettrait que l'avortement soit toléré en France afin de mettre fin à une situation où la loi répressive était ouvertement bafouée par des militantEs qui avaient pris le risque de pratiquer illégalement des avortements.

-      Les manifestations instaurant un climat haineux se multiplient : le retour des marches contre l’avortement (notamment le 19 janvier 2014 à Paris) mais aussi des manifestations très violentes contre l’égalité des droits entre les sexualités et contre les analyses basées sur la notion de genre (rassemblements du 2 février à  Paris et Lyon à l’initiative de la Manif pour tous)

-      Le rejet du Rapport Estrela par le parlement européen en décembre : rapport qui proposait, sans contraindre les états européens, des mesures pour un accès sûr et légal à l’avortement ainsi qu’à la contraception et pour le développement de l’éducation à la sexualité ;

-      Des initiatives de remise en cause du droit à l’avortement en Suisse (où un référendum est en cours pour maintenir ou non le remboursement de l’avortement), en Lituanie  et bien sûr en Espagne (Le gouvernement Rajoy a annulé le vendredi 20 décembre la loi autorisant l’avortement, sous couvert d’une loi organique de « protection de la vie et des droits de la femme enceinte », proposition d’une nouvelle loi qui subordonne le choix des femmes au contrôle médical et social, limitant l’autorisation d’avorter à trois cas précisément encadrés : grave danger encouru par la femme, viol et malformation fœtale)

-      Et toujours des dispositions légales extrêmement restrictives et/ou des pratiques limitant de fait l’accès  à l’avortement en Pologne, à Malte, en Irlande et en Italie.

Nous avons avorté, nous avortons et nous avorterons
-      Nous sommes autonomes, nous pensons et agissons pour nous même en décidant et en faisant nos propres choix malgré notre place de dominées dans cette société. 

-      Nous avons le droit de choisir si nous souhaitons êtres mères ou pas. Notre autonomie nous permet de refuser l’injonction sociale à la maternité en pouvant avoir recours à l’avortement. Ce droit nous permet de transgresser et de sortir du rôle qui nous est assignées.

-      Nous affirmons que l’avortement peut ne pas être un traumatisme, qu’il fait partie de notre vie. Ce qui influence le vécu des femmes, c'est la bienveillance ou pas de l'accueil, la non culpabilisation, l'accompagnement de leur choix, dans les structures, par des professionnel-le-s volontaires et formé-e-s.
Ce qui fait le traumatisme, c’est le regard réprobateur porté encore aujourd’hui par la société.

Nous le disons haut et fort l’avortement n’est pas un problème mais une solution à un problème.
Nous vous invitons à lire ou relire les témoignages de femmes sur le blog « J’ai avorté, je vais bien merci » pour rappeler que l’avortement est une liberté et un droit d’avoir le choix sans se sentir coupable.



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